“L’optique est de doter l’économie tunisienne d’un écosystème de paiements numériques, dynamique, sécurisé, interopérable, efficient et inclusif”. Tel est, en substance, le message de Nadia Gamha, Vice-Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), adressé hier, 2 novembre 2021, lors d’un workshop portant sur les Principes fondamentaux des infrastructures des marchés financiers (PFMI).
Ce workshop a été tenu en coordination avec la Banque mondiale et s’inscrit dans le cadre de l’assistance technique relative au projet de mise en œuvre de la politique de surveillance des systèmes et moyens de paiement de la BCT.
Évoquant le rôle prépondérant que doit jouer l’écosystème tunisien de paiement (switch, prestataires, infrastructures et intermédiaires), la vice-gouverneur a précisé que la BCT vise à “offrir aux usagers des services de paiement plus attrayants et sécurisés dans un contexte marqué par l’évolution exacerbée du cash et l’amplification de l’économie informelle”.
S’agissant de la prolifération des risques, notamment cybernétiques, Gamha a assuré que “l’objectif demeure la préservation de la résilience des infrastructures de paiement et, par conséquent, la confiance des usagers envers les canaux de paiement alternatifs au cash”. Ce sujet préoccupant “interpelle le marché des paiements, régulateurs et prestataires, pour mettre en place ensemble un dispositif de sécurité cohérent et en phase avec les standards internationaux”, a-t-elle précisé.
Ont pris part à ce workshop les gestionnaires des systèmes de paiement et de règlement ainsi que les prestataires des services de paiement et les cadres de la BCT. L’objectif étant la vulgarisation du concept de surveillance des systèmes de paiement en rappelant les standards de référence (BRI, 2012) et une meilleure préparation des infrastructures des marchés financiers aux missions de surveillance qui seront conduites ultérieurement.